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Télécharger le bon de commande SI JE MOURAIS LA-BAS...[à paraître le 28 oct. 2011]

Cet ouvrage, unique dans l’histoire de Verfeil-sur-Seye, petit village du Tarn-et-Garonne, fait surgir à notre mémoire les noms familiers de ses fils morts à la guerre de 1914-1918. Le modeste monument de Verfeil, distinct de bien d’autres monuments aux morts par sa sobriété intemporelle, en porte le témoignage, tout comme les Petits Souvenirs de mon très cher Onésime mort pour la France le 1er octobre 1916, écrits avec la sincérité d’un bel amour maternel, par sa mère, Nathalie Bessède, épouse Hébrard ; puis les quatorze poèmes de deuil et huit poèmes patriotiques sous la plume du directeur de l’école de garçons de l’époque, Léon Bouysset. Deux ensembles à l’origine du présent ouvrage, auxquels nous avons joint des extraits de lettres à ses parents d’un poilu survivant, Dieudonné Durand.
Lors, ne voulant pas reproduire sèchement ces trois écrits historiques, nous avons cherché à en savoir plus sur ces Verfeillais et, fouillant dans les diverses archives accessibles, familiales, civiles et militaires, nous avons tenté de reconstituer le plus fidèlement possible le parcours de ceux qui, partis aux moissons, avec l’espoir de revenir aux vendanges, ne revirent plus leur village, ou, si quelques-uns y revinrent, ce fut dans un cercueil.

Si je mourais là-bas..., de François et Frédéric MATHIEU, aux éditions Sebirot, ISBN 9782953272635, parution le 28 octobre 2011, dim. 16X24 cm, 320 pages, 78 photos et documents, 11 cartes, prix public de 23 €.
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Léon WEIL (16-07-1896 / 06-06-2006, 109 ans)

Léon Weil est né le 16 juillet 1896 à Paris, dans le quartier de la rue du Faubourg Saint-Martin (10ème arrondissement). Ses parents étaient commerçants dans la rue du Château d'Eau (à deux pas de la Place de la République). Léon Weil grandit dans le quartier et fréquente l'école du coin. Il devient vendeur en grand magasin. A ses temps libres il part au Théâtre écouter la grande Sarah Bernard. La boxe est déjà sa passion : il se passionne pour les combats de Georges Carpentier, alors champion d'Europe.
De la classe 1916, il est incorporé le 11 août 1916 au sein du 5ème Bataillon de Chasseurs à Pied, et de la Compagnie 11. Les Bataillons de Chasseurs à Pieds étaient composés généralement d'hommes de petite taille, très vifs et excellents tireurs. Ces bataillons rapides agissaient en tirailleurs à l'avant de l'infanterie, c'est à dire en profitant des accidents de terrain pour se poster et viser. Le 5ème BCP de Monsieur Weil était le "fer de lance" de la 66ème Division d'Infanterie.
Léon Weil effectue ses mois de classe à Lons-Le-Saunier. Il est alors envoyé dans la Marne, au Chemin des Dames, là où les offensives du Général Nivelle "consomment" des compagnies entières. Le 11 mai 1917 il intègre la 3ème Compagnie de ce même 5ème Bataillon. Avec ses compagnons de première ligne il multiplie les assauts et fait face aux attaques adverses : balles et obus déciment les camarades ; les conquêtes de tranchées se font à la baïonnette. Témoin des mutineries de 1917, il refuse de participer aux pelotons d'exécution : <<je leur ai dit qu'il ne fallait pas compter sur moi. J'ai fait un peu de prison pour ça>>. Mais il est très vite libéré pour aller combattre.
Fin octobre 1917, Pétain a remplacé Nivelle et Mangin. Une offensive limitée au secteur ouest du Chemin-des-Dames, autour de La Malmaison, est décidée. Les combats sont livrés du 23 au 26 octobre 1917 ; cette opération est un succès et les Allemands doivent se replier au Nord du Chemin-des-Dames, dans la vallée de l'Ailette. Léon Weil et son Bataillon de Chasseur à Pieds sont aux premières lignes. Le 26 novembre 1917, il sera distingué par le Général de la 66ème Division d'Infanterie pour avoir << prix une part active aux affaires des 23-24-25 et 26 octobre 1917 et s'être bravement comporté en accomplissant tout son devoir.>>
De novembre 1917 à août 1918, son bataillon combat dans la Somme (le Bois des Brouettes, le Gros-Hêtre, Castel, Bois en Z, Morisel,...). Mais il semble que Léon Weil soit à cette période en train de combattre dans les Vosges (sur les pentes du Grand Ballon d'Alsace, à l'Hartmannswillerkopf).
Le 06 juin 1918, Léon Weil intègre un régiment de tanks : le 500ème Régiment d'Artillerie d'Assaut. Il est en formation à Orléans quand arrive l'Armistice. Il passe au 505ème Régiment d'Artillerie d'Assaut à Nancy le 10 mars 1919.
Monsieur Weil aura la douleur de perdre deux de ses frères au cours de la guerre.
Après sa démobilisation en 1919, il reprend son métier de vendeur dans un grand magasin.
En 1943, il devient membre du réseau de résistance Gallia à Lyon, sous le pseudonyme de Victor. Agent de liaison avec les policiers résistants, il délivre également de faux papiers.
En 1945, il reçoit une citation du général Juin, pour ses hauts faits pendant l'Occupation. La médaille militaire lui est accordée par décret du 05 novembre 1951. En 1953 il obtient une deuxième croix de guerre (après celle de 14-18). En 1957 il reçoit la croix du Combattant de 39-45. Il était chevalier de la légion d'Honneur.
Jusqu'à la fin de sa vie, Léon Weil étonnait par sa vivacité et la parfaite mémoire qu'il avait gardée. Les horreurs de la guerre avaient fait de lui un vif partisan de la paix. La guerre, cette machine <<à faire des veuves et des orphelins>>, <<ne sert qu'à faire mourir les hommes et enrichir les marchands de canons>> (déclarait-il en novembre 2005 au Parisien).
Comme tous nos grands anciens, Monsieur Weil était d'une profonde gentillesse, et c'est avec intérêt et curiosité qu'il aimait à s'entretenir avec ses visiteurs. Le 11 novembre dernier, il avait reçu quatre élèves du collège Daudet de Draveil à qui il avait gentiment livré son témoignage.
L'annonce de sa disparition nous a particulièrement touché. Nos pensées vont à sa famille et à sa fille, qui l'entourait si bien.

[Rédigé le 09 juin 2006]
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[source : plusieurs éléments de cet article sont issus de l'article de Benoît Hopquin, dans Le Monde du 20 avril 2006 ; nous le remercions très sincèrement, ainsi que son journal.]

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